Le Drakkar de la flotte Viking
Volvo V90 – D5
Volvo V90 - d5
Pourtant, aujourd’hui en regardant le dernier break venu du froid, je me suis dit que soit j’avais sacrément vieillit ou que Volvo avait progressé sacrément vite en terme de luxe et de confort routier. Pour mon égo et ma confiance en moi, je préfère me dire que c’est la seconde hypothèse qui s’applique.
Au premier coup d’œil, la V90 D5 que l’on m’a prêté pour le week-end de Pentecôte ressemble à un XC90 qui se serait fait marcher dessus par une horde de Vikings en colère. Même look, même esprit, juste moins haute et pas plus longue, puisque le break fait 1.4 centimètre de moins que le SUV. Ce qui m’amène à penser que c’est vraiment une vraie voiture en elle-même et pas un SUV qui s’est fait marcher dessus comme je l’avais imaginé au début.
Ben, oui. Parce que si vous écrasez un truc de 4m95, forcément à la fin ça dépasse. Donc la V90 est une vraie voiture en soit.
Et puis quand vous montez dedans, vous avez immédiatement cette sensation de silence de calme et de plénitude zen que vous pouvez avoir en vous asseyant au bord d’un fjord là où la Volvo prend sa source. On sent tout de suite que l’objectif à terme, c’est quand même de jouer sur le terrain des grands breaks allemands et de leur donner du fil à retordre. Ce n’est pas encore mission accomplie, mais on est sur le bon chemin.
Une fois la porte fermée, on en peut que contempler l’environnement, le cuir est magnifique, le design de la planche de bord rappelle clairement le reste de la gamme et tout est bien pensé. Je noterais cependant un petit bémol avec le levier de vitesse de la boîte automatique qui est « un peu trop mécanique »à mon goût.
Quand on voit certaines allemandes qui fonctionnent quasiment au tactile, il y a peut-être quelque chose à repenser. Mais bon, à la fin quand on est sur « Drive », il n’y a plus qu’à choisir le mode de conduite – sport en ce qui me concerne – et partir. Plus besoin de toucher le levier de vitesse si c’est n’est pour envisager un créneau. Créneau qui sera de toute manière assisté par une batterie de drônes et de caméras dans tous coins. Toucher quelque chose avec cette V90 est virtuellement impossible. Ou alors il faut faire exprès.
Rouler avec cette voiture est un euphémisme, flotter au-dessus du sol serait plus exact. Le confort est là et c’est une des rares voitures que j’ai eu l’occasion de tester récemment qui ne vous fait pas peur si l’on vous demande d’aller à Paris et retour dans la journée.
Mon véhicule de test était équipé du moteur D5. D comme Diesel. N’étant pas un fan de ce type de motorisation, j’étais sceptique dès les premières secondes. La bonne nouvelle c’est que de l’intérieur, on ne perçoit que très peu le doux bruit du diesel. De l’extérieur on s’en fout parce qu’on n’y est pas, si ça dérange les piétons et les cyclistes, c’est pas grave. Et puis il va très bien pour un 4 cylindres.
Surtout que Volvo a inventé le « Power Pulse » qui est censé supprimer le temps de réponse que l’on a souvent sur les Diesels à l’accélération. Je pourrais vous expliquer comment ça marche, mais l’important c’est de savoir que ça améliore les capacités du moteur. Autrement vous pouvez aussi l’acheter avec la version essence du T6, ce qui évitera une explication technique longue et ennuyante. Néanmoins les 235 chevaux nordiques de la version diesel sont amplement suffisants.
En résumé, la Volvo V90 est assez jolie, elle semble très longue, mais pas aussi longue qu’elle pourrait le laisser supposer au premier regard – 4m94 quand même – mais ça reste correct si l’on compare à un Airbus A380 qui fait quand même 72 mètres de long. Oui, je sais ça n’a aucun rapport mais c’est pour dire qu’il y a toujours plus compliqué à parquer.
L’intérieur est une réussite et l’espace intérieur est fabuleux. Bien que j’aie passé plus de temps sur le siège conducteur que dans le coffre ou sur les sièges arrière, je dois dire que l’espace pour les jambes des passagers est énorme. Là, pour une fois vous pouvez embarquer une équipe de rugby. Pas toute l’équipe mais deux piliers défensifs doivent pouvoir tenir derrière. En revanche, le toit ouvrant en verre transparent gigantesque qui flotte au-dessus de votre tête, laisse supposer qu’il vaudrait mieux ne pas faire 1m95 pour la conduire. Chose qui est bien loin de mes préoccupations personnelles.
En conclusion, Volvo V90 est une fabuleuse machine à rouler et même si les premiers kilomètres en montagne m’avaient donné le sentiment que quand je prenais un virage, il fallait attendre 30 secondes pour que le reste de la voiture arrive, au bout d’un moment on s’y fait et si c’est une fantastique routière, elle n’a pas à rougir en montagne. Si je devais envisager de faire des enfants dans les années à venir, je crois que la V90 serait dans le haut de la liste de mes choix automobiles. De là à dire que je vais faire des enfants uniquement pour justifier l’achat, il y a un pas que je ne franchirai pas. Je pense avoir fait largement ma part. Par contre, l’achat d’un couple de Saint-Bernard pourrait être envisageable rien que pour utiliser le break au bout de ses possibilités.
Merci au Groupe André Chevalley – Garage de Nyon – pour le prêt du véhicule. Je me réjouis déjà de tester la S60.
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Thomas Veillet
Thomas Veillet s’est lancé un peu par hasard dans l’écriture de chroniques boursières il y a 12 ans. Depuis, la passion ayant fait son chemin, il était temps de passer à autre chose que la finance.
Depuis quelques temps, il s’est lancé dans les « chroniques auto et moto » – pour apporter de l’expérience conducteur et ne pas saouler le lecteur avec de la technique… Technique que l’on trouve sur les autres sites…
C’est avec son habituel ton décalé qu’il va essayer de vous faire partager ses aventures au volant ou au guidon. Tant que la maréchaussée lui laissera son permis.
Chroniques financières journalières de Thomas :
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